Ma main qui se tend
Ne rencontre que le silence de ton mépris,
Qui se dessine en lettres d’arrogance,
Dans chacun de tes actes à mon endroit.
Depuis longtemps,
Tu as bouclé le compte de mon humanité.
Et ayant conclu à mon incapacité notoire à m’assumer,
Tu as tôt fait de me protéger de moi-même.
Et patiemment,
Comme à un enfant à qui on enseigne l’art de marcher,
Tu t’échines à m’enseigner l’art de la démocratie.
Et moi, déchiré entre l’envie d’en finir avec mes tares et mes démons
Et mon orgueil blessé et déchiré,
Je te regarde impuissant mais reconnaissant,
M’enseigner à me débarrasser de mes vices et de mes tyrans.
Patiemment, même à coups de canons et d’embargos,
Tu t’échines à m’enseigner l’art de la démocratie
Et du respect des droits humains.
Et moi impuissant, je te regarde
Me déposséder de la seule chose qui me revient vraiment :
Mon droit à m’assumer …
Symplice B. MVONDO